Désespoir politique
Tout le monde a parlé de Jean Lassalle et de sa grêve de la faim qui a permis d'éviter la délocalisation d'une usine de sa circonscription. Certains ont raillé le geste du député, un acte à la limite de la bêtise, contre-productif selon d'autres (cf. les propos de Bernard Accoyer). J'ai même vu un connard de syndicaliste (il n'y a pas d'autre mot) qui regrettait que ce soit un homme de droite qui mène ce combat. Comme si droite ou gauche avait un sens dans ces moments là ! D'ailleurs, on sentait la gène de beaucoup de journalistes qui auraient donné un tout autre relief à cette cause si c'était une personnalité de gauche qui s'y était collé.
Mais ces bien pensants ont tout simplement honte. Honte de ne pas avoir eu son courage. Car cet homme a quand même risqué sa peau pour défendre une cause. Peu de gens auraient osé le faire... On ne peut donc avoir que le plus grand respect pour ce député qui lui au moins essaie de servir ses électeurs quand d'autres se servent au passage (je ne cite personne sinon j'aurai le droit à un beau procès).
Maintenant, ce geste est aussi le symbole de l'impuissance grandissante des politiques. Le politique de base en est réduit à ça pour se faire entendre de ceux qui tiennent les manettes. Et le pire, c'est qu'il n'y a personne à l'horizon pour incarner le renouveau. Parfois j'ai mal à ma France...