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Le journal de Vincent
Le journal de Vincent
22 janvier 2008

Un livre qui interpelle

Vu sur le site de l'Express, un article sur la prostitution des étudiantes. Ce phénomène en augmentation serait lié aux difficultés financières de certaines étudiantes modestes. Dégoût en lisant l'article et les "bonnes feuilles" d'un livre publié sur le sujet intitulé Moi Laura D, étudiante et prostituée. Et puis, en discutant avec d'autres personnes, en voyant des étudiants trimer chez Zara et en pensant à l'époque ou j'étais étudiant, j'ai revu mon opinion :

  • Dans l'extrait du livre on nous présente une fille avec deux parents aux SMIC et une soeur, ce qui ne donne pas le droit à des bourses. La situation n'est pas évidente mais en théorie les parents doivent assistance aux enfants. Le couplet sur le thême, "ils n'avaient pas les moyens de me donner quoique ce soit" me gêne profondemment.
  • Je me souviens, il y a quelques années, j'avais une bourse d'étude (288 €/mois de octobre à mai) mais ce n'était pas énorme. Je m'en suis sorti c'est grâce à mes parents qui ont fait les efforts (sacrifices ?) nécessaires. Pourquoi ses parents étaient incapables de donner le nécessaire ? Deux SMIC ce n'est pas énorme mais ce n'est pas rien non plus.
  • En théorie les APL payent l'essentiel du logement. Dans mon cas c'était environ les 2/3 du loyer. Ici, aucune mention, pourtant c'est indispensable pour équilibrer son budget d'étudiant.
  • Au pire, on peut faire un emprunt bancaire, c'est le lot de tous ceux qui font des études supérieures payantes (Ecoles de commerce entre autres).

Alors, face à ce genre de livre, je m'interroge. Est-ce une histoire vraie ou un coup d'édition ? Combien de personnes se retrouvent vraiment dans cette situation ? Je ne sais vraiment plus quoi penser car j'ai du mal à m'enlever de la tête l'idée qu'on a toujours le choix...

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Commentaires
C
Et moi j'ai connu une etudiante qui depliait les feuilles contenues dans le sachet de the pour ecrire dessus... Evidemment c'est pas toujours facile d'etudier et ca depend des plein de choses. Mais le coup d'edition serait trop beau et simple pour n'y pas penser. Puisque j'imagine que toutes les filles etudiantes sont anonymes, forcement... on saura pas vraiment. Le cas doit bien exister mais les auteurs ont du bien romancer.<br /> <br /> Un etudiant.
P
Bonjour, <br /> "Faire le nécessaire" n'est pas toujours possible, les revenus sont une chose, les charges (loyer, crédits / arriérés de dettes, dépenses éventuelles pour un parent retraité par exemple et j'en passe...) en sont une autre et elles peuvent être conséquentes et on a tendance à ne s'arrêter qu'au montant des revenus quand on n'est pas directement concerné. <br /> J'ai connu une étudiante qui récupérait les sachets papier de thé pour écrire dessus et elle ne faisait qu'un repas par jour faute de pouvoir en faire deux... Alors si on a quelquefois plus de choix qu'on ne le pense, ce n'est malheureusement pas vrai pour tout le monde. Il n'est pas besoin d'aller à l'autre bout de la planète pour trouver le tiers monde, c'est juste qu'ici ça se voit moins si on n'a pas une grosse tente rouge. <br /> Je continue ma balade sur votre blog...
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