Et si la banque 2.0 était trop compliquée ?
Voici une question que je me suis posé en relisant des billets de Jean-Christophe Cappelli entre autres. Mon intuition depuis un moment c'est que les services et/ou produits sont devenus trop complexes, trop lourds. Essayez de comprendre le fonctionnement de n'importe quel baladeur MP3 (à part l'ipod d'où son succès). Essayez de comprendre comment fonctionne un réseau social comme Facebook (la plupart des gens que je connais n'utilisent que très partiellement l'application) ou de vous inscrire sur certains sites (le site SNCF de la carte 12-25 est un sommet du genre).
A quand des services simples et intuitifs, proposant peu de choses mais le faisant bien ?
Et la banque 2.0 dans tout ça ? J'y viens... Là ou la banque 2.0 apportera de la valeur c'est dans la simplification à l'extrême des fonctionnalités, dans la réduction du temps perdu dans des tâches administratives absurdes. Car les banques traditionnelles sont des ilôts de bureaucratie effrayant.
L'idée venant des Pays-Bas du mini-crédit via SMS est brillante. L'idée d'une constitution d'épargne projet suivie par vos amis (qui peuvent contribuer) est intéressante. Quant au crédit, je pense de plus en plus que le prêt interpersonnel limité à la sphère amicale ou familliale est plus pertinent que le modèle ouvert type Prosper ou Zopa. Car finalement, en quoi ces acteurs simplifient-ils l'expérience utilisateur ? Les contraintes sont les mêmes seule l'origine de la ressource diffère. Alors que dans le modèle du prêt amical ou famillial on élimine les frais (la monétisation de ce genre de services pose problème à mon sens) ainsi que les problématiques de recouvrement (la pression du groupe suffit).
Mais ma crainte, c'est que la banque 2.0 devienne le prétexte pour créer des intermédiaires et donc de la complexité en plus. C'est pour cela que je ne vois pas l'intérêt d'un service comme Mint qui ne me paraît être qu'un intermédiaire de plus ne simplifiant pas vraiment l'expérience utilisateur.