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Le journal de Vincent
Le journal de Vincent
20 juillet 2009

Bonus des banques : la conséquence de l'intervention étatique

De plus en plus d'articles se font l'écho du retour des bonus dans les banques. Un établissement comme Goldman Sachs va distribuer cette année presque autant de bonus qu'en 2007, année record ! Pourtant, tout ceci était prévisible. L'intervention des Etats a permis le retour à de telles pratiques en un temps record.

Certains vont crier au scandale, à la provocation. Comment, le libéralisme (forcément ultra) ne serait pas à l'origine du retour des bonus indécents au sein de banques ? Et oui, car l'intervention massive des Etats pour sauver des banques imprudentes a encore renforcé le sentiment d'impunité règnant dans la finance. Privatisation des pertes, nationalisation des profits, les banquiers jouent de la peur d'une crise systémique. Les Etats préfèrent sauver les canards boîteux plutôt que de risquer un blocage du système. Et pourtant...

Si l'Etat n'était pas intervenu que se serait-il passé ? AIG aurait coulé, plombant la Société Générale de 12 milliards de dollars, Goldman Sachs de 20 milliards. Citigroup aurait dû vendre des actifs de manière massive voire disparaître. Je ne vais pas faire le tour des banques concernées. Mais il y aurait eu une prise de conscience violente, une prime au vertueux qui aurait permis de liquider les pratiques les plus douteuses. Après être passé près de la faillite, gageons que de nombreux établissements auraient cessés le spiel sur les marchés et arrêtés leur activité pour compte propre. Or, là les banques se pensent à l'abris et elle sont donc encouragées, de fait, à repartir comme au bon vieux temps. Peu importe, il y aura toujours un payeur en dernier ressort : l'Etat c'est à dire vous et nous.

Donc, non ce retour des bonus n'est pas un mauvais coup des méchants libéraux. Le sauvetage des banques n'a rien de libéral. C'est plutôt le signe d'un système oligarchique qui fait payer le prix de ses erreurs au citoyen lambda.

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Commentaires
V
J'ai aussi un portefeuille en Bourse. Le problème n'est pas là, la Bourse sert d'abord à financer les projets des entreprises. <br /> <br /> Le problème c'est la complaisance (la fascination ?) vis-à-vis de la finance... Qui aboutit à un soutien scandaleux.
A
Complètement d'accord. Et tout continue comme avant. Rien ne changera, même les politiques "jouent" en bourse...
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