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Le journal de Vincent
Le journal de Vincent
16 août 2009

Une bande à Royan ? Un sentiment d'insécurité

Dans la torpeur de l'été alors que notre président se repose, voici le genre de nouvelle qui vaut son pesant de cacahuètes. Pendant quelques semaines, la calme, très calme ville de Royan était en ébullition. En effet, une dizaine de jeunes débarqués de la riante banlieue parisienne sont venus découvrir les coutumes autochtones. Certes ils sont venus avec leurs propres traditions : vols, menaces, tentatives d'extorsion, racket, trafic de drogue... Mais rien de bien méchant, hein, juste l'expression de traditions folkloriques. Comme le dit, l'adjoint au maire chargé de la sécurité de cette ville, un homme d'un courage inouï :

"C'est vrai qu'ils étaient menaçants. Mais il faut aussi comprendre que nous vivons dans un petit coin calme où la population présente une sensibilité très élevée à ce type d'incidents."

Bravo, Monsieur l'adjoint, autant de courage fait plaisir à voir. L'insécurité ce n'est qu'un sentiment d'insécurité... Le problème c'est que les autochtones sont moins tolérants. On dira que ce sont des gens simples, accueillants mais qui n'aiment pas se faire marcher sur les pieds. Résultat, des forains agressés par la bande se sont lancés dans une expédition punitive contre les jeunes retranchés dans un garage et ce avec l'aide d'habitants et de commerçants. Résultat, la police intervient, 3 jeunes se font condamner et 8 autres sont renvoyés dans le premier train pour Paris le groupe folklorique de banlieue.

Dix jours plus tard (quelle réactivité) Brice, notre super ministre de l'Intérieur, envoie 45 flics en plus pour calmer le jeu, d'autant que quelques jeunes, nostalgiques de leur séjour, seraient revenus faire un coucou. 45 flics armés pour 10 personnes, c'est ce que j'appelle un comité d'accueil haut de gamme.

Les auteurs de l''expédition risquent d'être poursuivis (normal, hein ?) mais l'épilogue ne manque pas de sel. Face à la passivité coupable des pouvoirs publics, ce genre de milices improvisées risque de se multiplier.

Ce pays est bien parti...

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