Ode au copier/coller
En effet, est-ce que ça vous arrive souvent de produire un document ex-nihilo ? De mon côté, c’est rare, très rare même. Je suis même un grand spécialiste du recyclage (c’est mon côté écologiste non assumé). Je reprends un vieux document qui me paraît constituer une base potable et ensuite je reprends, j’enrichis, je modifie, je retranche pour obtenir un nouveau document. Le risque étant de tomber dans du « pop Word » comme il y a du pop art : reproduction en séries de documents proches mais pas tout à fait comme les boîtes de soupe Campbell répétées à l’infini. Avec le risque de produire un Gloubi-boulga indigeste et incohérent. Mais je ne fais pas (sauf situation désespérée) comme certains qui remplacent le nom d’un client à grands coups de recherche V (oui ça existe, vous le savez, vous le faites, je l’ai fait pas besoin de nier). En général, je fais du copier/coller de mes œuvres uniquement et je corrige tout à la main avec relecture finale sur papier (on laisse passer trop d’erreurs en lisant sur écran).
J’avoue qu’il m’est difficile (et je ne suis pas le seul
dans ce cas) de faire un document à partir d’une page blanche. J’ai horreur de
ça, je suis trop habitué au copier/coller. Je trouve que c’est une perte de
temps alors que je devrais prendre ça comme une opportunité de construire
quelque chose de neuf et de plus pertinent.
Mais à notre décharge, est-ce qu’on nous laisse le temps nécessaire pour réfléchir vraiment, proposer une démarche originale, maligne ? Non, on demande, du résultat, vite, les conclusions avant la fin de l’analyse. Alors, on bricole, on recycle et c’est le résultat final qui en pâti.