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Le journal de Vincent
Le journal de Vincent
24 août 2009

La Mort à Venise et autres nouvelles de Thomas Mann

la_mort___venise

Dans le train me ramenant d'Amsterdam, j'ai lu un recueil de nouvelles de Thomas Mann rassemblant trois de ses œuvres : La Mort à Venise, Tristan et le Chemin du cimetière. La Mort à Venise relate la passion dévorante d'un écrivain reconnu pour un jeune adolescent dans le cadre délétère de Venise. Tristan offre la description d'une femme malade dans un sanatorium. Le chemin du cimetière, plus anecdotique, raconte en quelques pages la fin d'un homme au bout du rouleau.

Disons les choses, ce recueil a été une déception. Le style est brillant mais souvent ampoulé, l'auteur semble s'émerveiller de sa virtuosité stylistique ou de sa connaissance des Arts sans trop se soucier des lecteurs. Les intrigues sont correctement menées mais manquent à mon sens de profondeur psychologique et de péripéties. Les histoires ont tendance à s'essouffler en cours de route.

On peut lire ces nouvelles pour l'aspect "culture littéraire" mais au-delà de ça je trouve ces récits datés et finalement passablement ennuyeux.

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Commentaires
V
Je n'avais pas osé parler de Heidegger. J'ai lu Chemins qui ne mènent nulle part et ses Essais et conférences. J'avais eu la désagréable sensation de lire quelque chose de puissant mais de "codé" à cause de constructions de phrases étranges. <br /> <br /> A l'époque, je me disais que c'était lié à la complexité de la pensée du maître mais la traduction avait peut être son rôle également. Mais cette sensation est tellement frustrante !
C
L'exemple le plus frappant reste celui de Heidegger, qui est massacré par la traduction officielle, la seule autorisée par sa veuve. Cela ne remet bien sûr pas en cause l'obscure clarté de son propos! Mais pour en revenir à Mann, moi aussi j'avais été déçu par le roman qui est un peu une ergoterie de vieux beau maniéré.
V
Kafka était tchèque mais il n'en reste pas moins un écrivain de langue allemande. Après, je serais bien incapable de trouver les nuances entre l'Allemand parlé à Prague et celui parlé à l'époque en Allemagne. <br /> <br /> On est en effet toujours à la merci des traductions. J'ai le souvenir de romans moyens de Zweig et il est toujours difficile de faire la part de l'auteur et celle de la traduction. <br /> <br /> A l'autre extrême, il y a la traduction qui embellit. Un auteur comme J-P Manchette traduisait des auteurs américains inconnus en sublimant leur style. Lorsque d'autres traducteurs se sont penchés sur ces auteurs, ils ont découvert la supercherie...
C
Kafka était tchèque, et son allemand est très différent, un peu comme le français d'Afrique de l'ouest. Ce sont toujours les bonheurs de la littérature et la loterie du traducteur.
V
Peut être en effet que la traduction joue. Mais je n'ai pas eu la même sensation en lisant du Kafka par exemple.
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