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Le journal de Vincent
Le journal de Vincent
22 août 2010

Laurent Blanc contre les journalistes: 1-0

Je suis en train de voir Laurent Blanc à la télévision sur Stade 2. Il fait face au prototype du journaliste sportif qui ne comprend rien, posant toujours et encore les mêmes questions débiles. Donc, nos chers journaleux ne parlent que des sanctions de joueurs suite au désastre de la dernière Coupe du Monde, des caprices de tel ou tel joueur ou de la sélection à venir. Le Laurent a beau les envoyer chier, rien n'y fait. Ils recommencent, se croyant malins avec leurs questions imbéciles.

Évidemment, aucune question intelligente sur le schéma tactique, les grands principes de l'entraînement ou la philosophie de jeu. Le désert tout simplement parce qu'il n'y comprennent rien, seuls comptent les grigris ou les buts d'extra-terrestre. Ils ne posent aucune question intelligente car ils en sont incapables. Et cette interview en est la preuve, une nouvelle fois.

Posted via email from Vincent's posterous

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Commentaires
V
Intéressant. Évidemment, le métier de journaliste est également plus compliqué aujourd'hui, avec des interlocuteurs rompus aux charmes de la "com". C'est plus difficile d'avoir une parole intéressante et libérée qui ne soit pas de la langue de bois. <br /> <br /> Après, sur cette interview, Laurent Blanc est assez à l'aise, ce n'est pas un Domenech qui se fout de la gueule des journalistes. Ca fait partie des interlocuteurs auxquels on peut poser des questions un peu plus percutantes je pense.
C
Il faut d'abord voir que c'est très compliqué et intimidant de devoir poser une question devant une salle remplie gens, on se sent toujours stupide. En plus, si je reprends l'exemple de tes questions, la première est ouverte, mais la seconde est fermée: s'il l'interviewé a envie de faire chier, il va juste répondre "non" ou "oui" et on sera bien avancé, sachant qu'on n'a presque jamais la possibilité de relance. C'est pour ça qu'on privilégie les questions genre "qu'en pensez vous" etc, parce que ça fait parler l'interlocuteur. Je suis d'accord que ça a l'air moins pertinent, c'est moins percutant, mais ça peut aussi lancer la discussion. Dans le foot c'est particulièrement compliqué: les gens ne sont pas habitués à parler et pour la plupart n'aiment pas ça, quand ils ne sont pas caractériels. Il faut connaître son interlocuteur pour faire une bonne interview, dans le cas de cette conférence de presse Laurent Blanc où les deux parties sont nouvelles dans cette configuration, c'est très compliqué et c'est normal que ça ait eu l'air "akward". J'ai déjà remarqué que ceux qu'on prenait pour les journalistes super percutants en conf étaient la plupart du temps super potes avec le grand boss ou le ministre en face... Et ils peuvent donc se permettre ses petites piques qui font rire et finalement ne prêtent pas à conséquence.<br /> <br /> Quant à être mordu de foot, je pense que la plupart des journalistes sportifs aiment beaucoup le sport, pas forcément celui sur lequel ils doivent bosser, mais qu'au rythme de 50h par semaine, ça devient un boulot avec ses coulisses et ses coups bas et que le charme se rompt forcément.
V
Voici un avis intéressant et éclairé ;-)<br /> <br /> Je suis très souvent peu indulgent avec les journalistes car j'attends beaucoup d'eux, et avant tout de la pertinence et de la subtilité. Ce sont deux qualités que je retrouve trop rarement. <br /> <br /> En fait, c'est la façon de poser les questions qui me gênent et qui agacent beaucoup le spectateur lambda. <br /> <br /> Deux exemples de cette interview:<br /> 1) "Il y a également un souci avec Ben Arfa, qu'en pensez-vous ?", question sans intérêt, j'aurais voulu entendre "Ben Arfa, actuellement en conflit avec son club, ne s'entraîne plus depuis 1 semaine. Est-ce que ce genre de situation peut vous amener à ne pas le sélectionner" ? <br /> <br /> 2) "Entre les suspendus, les blessés et les joueurs qui ne sont pas en forme, qui va pouvoir mener le jeu de l'équipe" (sur un ton plaintif, c'est la faute aux sanctions)? J'aurais voulu entendre "Le manque de solutions au poste de n°10 ne va t-il pas vous amener à changer de schéma de jeu. Si oui, avez-vous des idées sur l'animation lors des prochains matchs (4-4-2 avec deux ailiers par exemple)" ?<br /> <br /> Ce qui m'a énervé avec le recul ce sont ces questions vagues, mal fichues. Ce genre de questions énerve tout le monde (spectateur et interviewé) et rend le moment poussif. Il y avait un malaise assez perceptible sur le plateau d'ailleurs. <br /> <br /> Et outre les consignes du rédac chef intéressé par du sensationnel (l'époque veut ça), je me demande aussi si les journalistes connaissent et aiment vraiment, sincèrement, passionnement le foot. <br /> <br /> Mais c'est parce que je dois être mordu, je suis donc mauvais juge ;-)<br /> <br /> Et toi dans ces cas là, comment fais-tu ? Arrives-tu (malgré les consignes contraignantes) à questionner avec un ton qui te convienne ?
C
Si tu veux bien, je me permettrai de dire que tous les journalistes ne sont pas débiles, même pas les journalistes sportifs. Je n'ai pas vu la scène, mais d'après ce que tu décris, je pense que les rédac chefs ont dit "on veut des réponses sur la Coupe du monde, c'est l'angle pour demain", et ils ont donc suivi la consigne. ça rend beaucoup de journalistes qui aiment le sport malheureux ;) No offense intended, of course
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