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Le journal de Vincent
Le journal de Vincent
19 octobre 2010

Crise sociale et retour à la réalité

Les incidents se multiplient, à Lyon ça commence à dégénérer. Certains politiques ont raison : les manifestations et les débordements associés dépassent très largement le problème des retraites. On sent monter une véritable haine contre le pouvoir, l'autorité et surtout le principe de réalité.

Ne nous leurrons pas, depuis pas loin de 40 ans nous vivons dans l'illusion de la richesse. Depuis le début des années 70, la France n'équilibre plus un budget, plus un seul. Nous vivons donc au-dessus de nos moyens (plus ou moins largement en fonction de la conjoncture) et nous avons pris de mauvaises habitudes. Et là on nous présente la note. Elle est même sympa la note pour les retraites car on fait dans la réformette qui ne règle pas grand chose (dans 5 ans on recommence).

Nous avons 3 générations qui ont été élevées à un moment donné de leur vie dans la croyance que l'opulence était un droit, sans devoirs associés. Durant des années, on a fait croire aux étudiants que des diplômes dévalorisés permettaient de trouver facilement un job bien payé et peu pénible (alors qu'à BAC+5, tu fais au mieux conseiller clientèle dans une banque, je caricature à peine). Durant des années, on a donné à croire que les prestations sociales diverses, les niches fiscales, aides aux entreprises et j'en passe pouvaient se distribuer à l'infini.

Sauf que c'est faux. C'est ce mensonge qui est en train d'être révélé, d'autant plus violemment que le pays est dans la merde, sans aucune marge de manœuvre. Certains diront qu'il faut taxer les riches, le capital, les capitalistes. Sauf que même une suppression de bouclier fiscal ou une augmentation de l'impôt sur le revenu ou de l'ISF n'apporteront pas grand chose de plus à l'Etat. Qu'est-ce que représentent 3 ou 4 milliards face à un déficit budgétaire de plus de 90 milliards ?

Certains enragent en manifestations, bloquent une partie du pays ou cassent. Sauf que la fête est finie. On ferme l'État Providence. A force d'abuser, on a fini par le tuer. Et la potion amère qu'on nous ingurgiter n'est qu'un aimable apéritif. Le pire est à venir.

Bienvenue dans le monde réel.

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