Nuit de la Saint-Sylvestre : sans chiffres, la fête est plus folle
Nous sommes en 2011 et jusqu'ici tout va bien. La nuit de la Saint-Sylvestre, nuit de tous les dangers, s'est bien passée. Cette année on ne parlera pas des immolations de voitures et autres barbecues festifs, allumés par de jeunes désœuvrés, un peu voyous mais avec un bon fond. Non cette année, RAS, car notre sémillant Ministre de l'Intérieur a trouvé la parade (il était temps) : il a cassé le thermomètre.
Comment n'avait-il pas pu y penser plus tôt ? Cette solution est pourtant appliquée de longue date par feu l'Éducation Nationale. Cette vénérable institution est devenue experte pour cacher l'abêtissement accéléré des jeunes dont elle a la charge. Pour que le niveau ne baisse pas, voire s'améliore, il suffit d'assouplir les critères de notation. Simple non ? Et bientôt, grâce à l'action vigoureuse de citoyens attentifs, alter-comprenants mais néanmoins festifs, les notes seront un jour purement et simplement supprimées. Or, pas de notes, pas d'échec scolaire. D'une simplicité lumineuse, non ?
Brice a donc enfin parlé à son collègue de l'Éducation Nationale à la
sortie d'un conseil des Ministres ou d'une soirée chez l'ambassadeur. Il
a donc décrété qu'aucun chiffre ne sera divulgué sur les feux de joie
allumés par d'aimables galopins. Rien, nada. Le
Parisien a essayé par exemple de cuisiner les pompiers mais ils
n'ont rien dit les méchants.
Sans chiffre pour prouver le
contraire, on peut donc affirmer en toute tranquillité que cette année,
tout s'est déroulé dans le calme. Pas de problème, Brice gère. Et voilà
comment juguler d'un coup de baguette magique l'insécurité.
Tout ceci à tout de même des relents de censure. Mais n'ayons crainte, il n'y aura personne pour s'en émouvoir