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Le journal de Vincent
Le journal de Vincent
10 septembre 2009

Des écoles de management, pour quoi faire ?

J'ai discuté il y a peu avec un ancien maître de stage lors d'un déjeuner, c'est plutôt sympa de se retrouver quelques années après pour discuter du parcours de chacun. A un moment donné, la discussion a glissé sur les écoles de commerce, pardon de management. Nous avons alors partagé une vision très proche sur le sujet: les écoles de management comme on dit maintenant, mentent aux futurs élèves en faisant miroiter des postes impossible à atteindre à la sortie des écoles. Je sais de quoi je parle, je sors d'une école de commerce qui s'est renommée il y a quelques années école de management.

Je suis toujours amusé de voir des armadas de gamins de 23 ans qui rêvent de faire de la stratégie, de bosser dans le marketing high-level ou faire du management, maintenant, tout de suite. Faire de la vente, compulser des factures en audit ? Vous n'y pensez pas c'est dégradant (et surtout trop dur). Se taper des tâches ingrates au début ? Impossible, on leur a dit qu'avec leur Master en management ils éviteraient toutes ces avanies, ça c'est pour les autres (ceux qui ont fait une petite école ou la fac).

Sauf que pas de bol, les employeurs ont besoin de jeunes vendeurs, de jeunes auditeurs, de jeunes contrôleurs de gestion, autant de métiers auxquels les écoles de commerce ne forment plus avec des élèves qui méprisent cordialement tous ces métiers. Résultat, beaucoup de personnes aigries, déçues par leur travail ou alors des personnes qui trouvent des jobs intéressants mais à qui on ne fait aucun cadeau avec horraires à rallonge et pression d'enfer.

Et si finalement, on cessait de griller les étapes ? Patienter quelques années de plus, prendre un peu de maturité avec de s'attaquer aux gros morceaux, c'est peut-être une bonne idée, non ?

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Commentaires
V
Et on se rejoint pour dire qu'avoir une culture générale assez large est indispensable et sert souvent quelques années plus tard
A
On est bien d'accord! On ne va pas donner aux fresh out les postes strategiques. Mais comme ils sont susceptibles de les occuper plus tard, ca ne me choque pas qu'il n'y ait pas que des cours de vente dans les ecoles de commerce.
V
J'ai fait l'erreur classique du jeune diplômé (ou fresh out comme dirait la girl) : spécialisation marketing, volonté de faire du marketing et pas de vente. Finalement, de la vente et de l'animation commerciale terrain, j'en ai bouffé 1 an dans le secteur bancaire. C'était très dur, car on ne vous prépare pas du tout à ça mais j'ai énormément appris. En tous cas, je sais ce que c'est la "pression", la vraie, celle du patron qui vous tanne tous les jours sur vos ventes. <br /> <br /> Pour rebondir aux propos de la girl, je comprends que les écoles ouvrent vers autre chose, vers des disciplines plus "nobles". C'est logique car ceci permet de donner un vernis aux élèves qui peut s'avérer utile, sauf que ce vernis ne suffit pas pour avoir les compétences nécessaires à un premier job.
C
Je ne sais pas si les jeunes diplômés d'école de management rechignent à faire la basse besogne. En revanche je crois qu'on touche du doigt un problème qui commence à bien ennuyer les entreprises. Et qui est pourtant le résultat de ce qu'elles ont cherché.<br /> <br /> Depuis des années, elles se sont mises en tête d'engager, à des postes de décideurs, des mecs blindés de diplômes d'école de... management, mais n'ayant aucune expérience de la vente "dans le dur". Et aujourd'hui elles s'aperçoivent que, n'ayant jamais vendu un produit de leur vie, tous ces mecs-là s'avèrent complètement dépassés par les événements et pondent des stratégies commerciales catastrophiques. Je ne veux pas généraliser, mais dans certaines grosses boîtes, les effets de la crise ont été décuplés à cause de ça. Je ne tire pas non plus sur les protagonistes, anciens élèves des écoles en question : ils n'y sont pour rien, on les a formatés et conditionnés à penser qu'ils valaient mieux que les autres.<br /> <br /> Mais je continue de me marrer, en espérant qu'un jour, on se rendra compte que pour s'adresser à des clients, que ce soit dans le marketing, la com ou tout autre domaine, c'est quand même mieux d'en avoir déjà rencontré quelques uns avant.
A
pardon, que les ecoles aient un peu d'ambition, bien sur
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