La fausse bonne idée de l'interdiction du crédit réserve

Voici une nouvelle intéressante : le crédit réserve (ou revolving) va bientôt être mis à mort grâce à l'intervention des associations qui s'auto-proclament en charge de la défense du consommateur. On trouve dans la liste de propositions l'interdiction des crédits réserve associés aux cartes de fidélité (Galeries Lafayette, Fnac), l'interdiction de démarchage par tout moyen (en gros l'interdiction de la vente), l'interdiction des crédits associés aux cartes de paiement, l'obligation de s'assurer de la solvabilité du client...

Cette salve de mesure accueillie par les houras de nombreux députés est encore une fois liberticide, déresponsabilsante et injuste pour ceux (et ils sont nombreux) qui utilisent le crédit réserve à bon escient. Moi-même j'ai la possibilité de payer en 3 fois ou avec un différé de 60 jours avec ma carte bleue et de temps en temps je suis content d'avoir cette facilité.

Personne bien entendu n'a réfléchi aux conséquences sur l'emploi (combien de personnes travaillent dans le secteur du crédit réserve, plusieurs milliers sans doute), sur la consommation (de nombreux ménages qui consommaient en partie à crédit, cesseront d'acheter faute de moyens), sur le pouvoir d'achat (les vendeurs en magasin gagnent un variable important grâce à ces cartes).

Au lieu de ces mesures radicales, on aurait pu se contenter d'améliorer l'information du consommateur (les prospectus sont en effet illisibles) et d'obliger les entreprises du secteur à vérifier le statut Banque de France des clients (interdit bancaire). Mais c'est vrai que c'est de suite moins vendeur...